ATTENTION
En ce qui concerne la bourse d’Aviornis Brabant Flamand, sans certains assouplissements face à la crise Covid-19, aucune bourse d’échange ne pourra avoir lieu. Un suivi ultérieur est possible via le site www.aviornis.be. Tant que le comité n’obtient pas un “Go”, aucune inscription ne sera acceptée.
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La clôture électrique
Je ne manque jamais de prodiguer aux membres qui viennent à la maison divers conseils, qu'ils aient trait à la détention et à l'élevage des oiseaux, à la conception des pièces d'eau et aux matériaux à utiliser, aux plantations, à différents trucs et astuces. À chaque fois, j'essaie aussi de les convaincre de la nécessité du placement d'une clôture électrique de sécurité, clôture constituée d'un appareil électrique type 'bovins', d'isolateurs et de fils galvanisés.
C'est à la suite d'expériences malheureuses que je me permets de conseiller le placement de ce dispositif à chacun. En effet, j'ai reçu une première fois la visite d'un chien qui tua mes premiers anatidés et, au moment de la rédaction de cet article, je viens de payer cher un mauvais contrôle de ce dispositif, Maître Goupil ayant emporté en une nuit sept faisans de leur endos !
Pour les sceptiques, voici les motifs pour lesquels la clôture électrique est dissuasive.
Un peu de biologie tout d'abord : Le carnivore (chien, chat, renard, fouine…) possède un métabolisme digestif très rapide ; entre le moment où il engloutit sa proie et le moment où elle est transformée en énergie, le temps est relativement court et l'énergie acquise est rapidement dépensée en partie lors de la digestion, en partie pour les autres fonctions.
Dès lors, pour grandir, se reproduire, ..., la nature a prévu que les carnivores devaient emmagasiner lors de la chasse plus d'énergie que celle dépensée pour capturer leur proie.
Connaissant ce point, il est aisé de comprendre que le carnassier cherchera toujours le rapport le plus rentable entre la dépense d'énergie et l'avantage obtenu par la proie. Il obtiendra un meilleur rapport 'qualité-prix' en capturant dans la nature un animal malade plutôt qu'un animal sain qui lui demandera une dépense d'énergie plus importante.
C'est ainsi qu'à l'approche de nos enclos, il préférera d'abord en faire le tour plutôt que d'escalader la clôture ou de la sauter. Sa ronde faite, s'il ne découvre pas d'entrée facile, il essayera soit de creuser, soit de grimper. Lors de sa ronde, il aura tendance à renifler, à toucher.
Il n'est dès lors pas besoin d'être grand scientifique pour comprendre que c'est à ce moment qu'intervient la clôture électrique, qui, bien entendu, doit se trouver à l'extérieur de l'enclos.
Vu la taille des prédateurs courants de nos régions, je conseille un fil galvanisé à environ dix centimètres du sol, ainsi qu'un second à environ cinquante centimètres du sol, le tout couplé à un appareil tels ceux proposés par nos annonceurs.
Le fil galvanisé n'a, selon moi, que des avantages : il est un excellent conducteur, il est très résistant et son coût n'est guère élevé.
N'hésitez pas à vous laisser guider par ceux qui possèdent déjà ce type d'appareil : ils vous confirmeront, j'en suis sûr, que la prédation a disparu dans leur élevage ou à tout le moins sensiblement diminué.
Ces appareils, bien que paraissant coûteux de prime abord, ont néanmoins une durée de vie très longue et peuvent ainsi facilement être amortis.
Il est désolant de retrouver ses oiseaux égorgés (ou de ne plus les retrouver du tout !) alors que ce moyen existe et est très efficace.
Pensez-y !
Michel Blavier
Expérience avec la clôture électrique (Denis Lesoinne)
Lorsque j’ai commencé à détenir des canards, il y a plus de vingt ans, je les rentrais dans un abri de jardin comme mes poules. Agir de la sorte présente beaucoup d’inconvénients : nécessité d’être présent en soirée et le matin pour les rentrer et les sortir, stress engendré pour les faire rentrer dans l’abri, pas de ponte car je n’avais pas mis de nichoir pour la nuit mais les canes pondent souvent tôt le matin, nécessité de nettoyer régulièrement le sol, etc. J’ai agi ainsi plusieurs années avant de placer une clôture électrique, Durant les premières semaines, je continuais à enfermer les canards mais je laissais quelques coqs dehors pour tester le dispositif. Ce fût concluant. J’ai donc laissé les canards 24h sur 24 à l’extérieur. J’ai aussi acheté une mangeoire automatique, de grande capacité, laissée dans l’abri de jardin. Cela me permet de la remplir une fois par semaine et cela limite le gaspillage. Les oiseaux rentrent encore dans l’abri, uniquement pour manger et ressortent aussitôt. Qu’il pleuve, vente ou neige, les anatidés que je détiens restent toujours à l’extérieur.
Par la suite, j’ai construit 3 autres parcs pour anatidés avec des fils électrifiés placés à l’extérieur. Voici le bilan de plus de 15 ans d’expérience avec la clôture électrique : c’est le moyen le plus sûr pour protéger vos oiseaux. Ceci arrête les hérissons, chats, chiens, blaireaux, renards, etc. Il reste évidemment les prédateurs ailés mais avec un filet par-dessus, vos oiseaux sont quasiment intouchables (une martre peut déchiqueter le filet). J’avais déjà l’appareil électrificateur pour mes chèvres et poneys. Il fonctionne sur secteur, 24h sur 24 depuis 1997 ! J’ai parfois des pertes de courant lorsqu’il y a du vent et lorsque la végétation touche les fils. Il faut donc faire le tour de vos enclos et entretenir le pied de la clôture de temps en temps. Des pertes se produisent aussi lorsque la neige tombe en quantité, ce qui arrive de moins en moins souvent.
J’ai tout de même eu de rares accidents : une fouine a réussi à entrer plusieurs fois dans les différents enclos durant un mois de février, tuant et emportant un canard ou bernache chaque nuit. Elle laissait des traces dans la boue autour des mares et certains cadavres décapités étaient retrouvés dans une ferme à 400 m de là. J’ai aussi eu la visite, par 2 fois (mais pas la même année), d’un renard dans un enclos ne présentant pas de fil électrifié au-dessus et dont le grillage faisait 1m de haut. C’est arrivé une fois au mois de février et une fois au mois de mai.
Mes conseils sont donc les suivants :
- Placez un treillis d’un mètre vingt de haut au minimum
- Utilisez des isolateurs pour les fils sur le côté extérieur du piquet par rapport au parc et fixer le grillage du coté intérieur du piquet
- Si vous n’enterrez pas une bordure en béton ou un grillage sur 40 cm de profondeur, je vous conseille de placer 4 fils électrifiés : à 15 cm du sol, 30 cm, 60 cm et sur le dessus (donc 1m20)
- Si votre treillis est plastifié, il faut mettre 2 fils reliés à la terre : à 45 cm de haut et 80 cm
- Placer des ressorts pour que les fils restent toujours bien tendus. Personnellement, je découpe une dizaine de spire à partir d’une poignée à ressort (voir illustration)
- Les barrières doivent aussi être électrifiées, grâce à des poignées à ressort
- N’hésitez pas à investir dans un appareil de bonne marque et prévu pour de gros animaux (vaches, sangliers, …). Il existe des appareils sur secteur, d’autres fonctionnent sur batteries et sont parfois équipés d’un panneau solaire pour se recharger.
Pour protéger efficacement vos oiseaux, il faut envisager le placement d’une clôture électrique avant la construction de l’enclos. C’est en effet plus facile d’étudier votre projet et ses contraintes (haies, arbres, clôture mitoyenne, etc.) avant de concevoir votre parc. C’est un investissement en temps et en argent mais cela vaut vraiment la peine car il n’y a rien de plus démotivant que de perdre des oiseaux.