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Les plans d’eau pour anatidés

        par M. Blavier (publié en partie en octobre 2017)

Je n’ai pas la prétention de tout connaître, ni d’avoir la réponse à toutes les questions. L’exposé qui va suivre est la relation de mes expériences.
Je ne parle que d’expérience propre, de constats personnels. Je ne veux pas imposer mes idées, je vous les propose. Vous en ferez ce que bon vous semblera. Je suis souvent en contact avec de nouveaux membres, voire des personnes qui viennent me consulter, car ils ont vu mes réalisations. Les questions les plus fréquentes sont : que conseillez-vous comme réalisation, pourquoi, comment, par quoi commencer, par quelles espèces, quelles couveuses, élevage naturel ou artificiel, etc.
Je me doute que tous ne peuvent se rendre chez moi, mon temps personnel comme celui de tous est compté, je ne suis pas le voisin de tous les éleveurs d’anatidés de Belgique et ne suis pas le seul à avoir une expérience. Le présent article n’a qu’un but : essayer de vous aider dans la réalisation de votre installation, sans que cela ne vous coûte trop cher, sans que vous ne connaissiez certains déboires que, néophyte, j’ai payés.

1. Les sols argileux

 

A) L’argile et l’étang naturel
Rares sont ceux d’entre nous qui ont la chance d’avoir un terrain argileux fait de cette argile verdâtre appelée terre glaise qui a la particularité de retenir l’eau et de ne pas se craqueler lors de sécheresse, ni d’être boueuse lors des pluies. Cette argile rare permet néanmoins pour ceux qui ont la chance d’avoir notre passion de construire des plans d’eau sans trop de frais, puisqu’il leur suffit de creuser la forme qu’ils veulent, d’y déverser de l’eau, d’y planter les plantes aquatiques qui leur plaisent et d’installer leurs oiseaux.
La plupart n’ont malheureusement, pour leur passion, que cette argile courante qui recouvre une bonne partie de notre pays. Cette argile qui se transforme en bourbier lors des chutes de pluie et qui se dessèche et se craquelle lors des périodes de sécheresse. Cette argile qui permet de creuser une pièce d’eau sans trop de frais mais avec l’inconvénient qu’il faut soit une source naturelle, soit une arrivée d’eau, soit un puits pour que la pièce d’eau n’ait jamais le temps de s’assécher, ni de se craqueler. Cette argile retient bien l’eau, mais suite à l’évaporation et à une certaine porosité, il vous faudra régulièrement y supprimer les effets des fuites par un apport fréquent d’eau. Bien entendu, si comme moi vous avez une source qui ne se tarit pas, vous voilà paré pour créer un magnifique parc, sans devoir compter sur le forage d’un puits. Seulement creuser, clôturer, planter, aménager et lâcher les oiseaux.


B) Problèmes liés aux étangs naturels
Mais déjà, un problème se pose : nos anatidés ont la fâcheuse habitude d’être rejoint par pas mal de colverts (le canard sauvage voire semi-domestiqué le plus fréquent de Belgique). Le colvert ne me dérange pas en tant qu’oiseau, mais ce qui me dérange est son habitude d’abîmer les berges par sa fouille incessante à la recherche d’insectes, graines et autres provendes dont les berges foisonnent.
Cette nourriture, il la trouve à l’aide de son bec et sa hargne à fouiller dans la boue, érode irrémédiablement cette frontière invisible entre terre et eau. Il n’est bien entendu pas le seul à s’amuser dans cette recherche inlassable d’animalcules variés, puisqu’il sera rejoint par la majorité des canards et oies de surface.
Cette fouille irrésistible à la plupart de nos anatidés aura pour conséquence d’agrandir “la mare aux canards”, mais également de la remblayer, les particules de terre enlevées à la rive aboutissant en majorité dans l’eau. De plus, les plantes de rives auront tôt fait de se retrouver déracinées, noyées, disparues. La rive, elle, est transformée en bourbier, futurs gloîtres pour toutes les maladies aviaires.


C) Les solutions applicables aux étangs naturels
Les palplanches
Il s’agit d’un système de clôture pour la rive. Clôture immergée faite de planches entrelacées autour de piquets. Ce système est  fréquemment employé pour les étangs de pêche. En plus de son esthétique désuète, il présente un problème pour les canetons inaptes généralement à franchir ces parois de bois.
Le treillis
La solution par excellence selon moi. En effet, le coût n’est pas trop élevé, le placement relativement facile, l’esthétique garantie et le treillis ne présente aucun problème s’il est bien installé.
Je conseille de prendre un treillis plastifié, le moins cher, à mailles hexagonales comme pour poussins. Je l’achète en rouleaux d’un mètre de large. Je le place comme suit et c’est important : au moins cinquante centimètres sont placés à plat sur la rive, le reste doit se trouver sous eau d’au moins trente centimètres si vous ne détenez pas de cygnes. En  effet, ces derniers par la longueur de leur cou peuvent plonger leur bec jusqu’au moins cinquante centimètres de profondeur donc passer sous la limite de votre treillis.
Une fois le treillis posé, il suffit de le crocheter au moyen de clous maisons : un fil de tension plié en U dont l’un des bouts fait au moins dix voire quinze centimètres de long. Ces crochets seront installés tous les vingt à trente centimètres.
Une fois le treillis “soudé” à la terre, il suffira d’y semer l’herbe voire acheter des graines de plantes de rives. Ces plantes auront l’avantage de donner un air naturel et de fixer la rive. Nombre d’entre elles ne seront pas attaquées par vos oiseaux, et leur fourniront des refuges pour la nidification ou contre les rayons du soleil.


Le béton
Il s’agit ici de consolider la rive afin qu’elle ne se transforme pas en bourbier et de manière à maintenir la superficie de l’étang. C’est un moyen, mais personnellement je ne le recommande pas dans la conception d’un étang naturel.


La bâche, le polyester
Il s’agit d’autres moyens, mais beaucoup plus onéreux et manquant d’esthétique dans un cadre de la nature.

 

2. Les pierriers et sols rocheux


Certains d’entre nous vivent sur le schiste ou ont un sol rocheux. Certains de ces sols ne permettent pas l’étang naturel car bien que très dur, ils peuvent se révéler poreux. Par contre les massifs rocheux, pour une pièce d’eau peuvent présenter une excellente rétention d’eau, mais la difficulté de creuser de tels lieux, la difficulté d’y faire croître des plantes et le coût d’une excavation feront reculer plus d’un d’entre nous.
Néanmoins, certains passionnés ne reculeront pas devant le prix, seule l’excavation coûtera vu qu’ici, point besoin de treillis, palplanches ou autres bâches pour garantir la pérennité des bords.

 

3. Les sols ordinaires, meubles ou sableux

La plupart d’entre nous seront confrontés à ce problème :
Quel recouvrement de sol choisir pour recevoir cette eau si nécessaire à la vie de nos pensionnaires ?
Quels sont les avantages de tel ou tel matériaux ? Quel sera le bon rapport qualité prix ? Que faire pour s’éviter certains travaux ?


A) Les matériaux : avantages et inconvénients
Le béton
Le plus vieux des matériaux, bien connu de tous, souvent décrié et pourtant combien utile. Si vous vous servez de béton pour étanchéifier une pièce d’eau, il est nécessaire de prendre quelques dispositions qui éviteront beaucoup de problèmes futurs. 
Le premier problème, est l’apparition de fissures après une période de gel intense. Il est très facile d’y remédier lors de la construction. Premièrement, creusez votre pièce d’eau en évasant le plus possible les berges. En fait des berges à 45° ont pour propriété première lors de la formation de la glace d’empêcher cette dernière d’appuyer trop fortement sur les parois. D’autre part, l’évasement permettra à la glace de pratiquement glisser vers l’extérieur du bassin sans occasionner trop de problèmes.
Rien ne vous empêche avant de placer votre béton, qui sera armé, de mettre une nappe de plastique telle que celle placée lors de la construction des routes de béton. Tout entrepreneur en construction pourra vous céder ce genre de revêtement à peu de frais. Une fois cette nappe placée, si vous avez fait les frais, vous pouvez commencer à monter l’armature métallique. En fait voici la seconde phase importante de votre construction.
Le treillis américain qui servira d’armure à vôtre construction devra épouser les courbes de l’ensemble et devra comporter « recto verso » une même épaisseur de béton. Pour ce faire le treillis sera placé soit sur des Klinkers, soit sur des barres métalliques le maintenant à la distance voulue du sol. Il sera préférable de ligaturer le treillis aux barres (écarteurs).
Une fois cette armature faite, il vous suffira de procéder à la pose du béton. Béton que vous fabriquerez en y incorporant un produit hydrofuge. Ce béton ne devra pas être trop humide. Dès que votre béton peut supporter votre poids, aménagez-y avec des briques ou même de préférence des pierres, des vasques où vous planterez vos iris, massettes et autres populages. Ces vasques auront comme avantage premier de maintenir les racines des plantes envahissantes. Une fois ces vasques sèches amenez-y de l’argile de préférence, plantez-y vos massettes et recouvrez le tout de pierres suffisamment lourdes empêchant vos anatidés de farfouiller dans cette provende.
Vingt-quatre heures après avoir coulé votre béton n’hésitez pas à remplir votre pièce d’eau, selon ce que je sais, cette mise sous condition donnera un béton encore plus dur.
Dans le cas où il vous serait impossible de réaliser votre bétonnage en une étape, il sera nécessaire de préparer les surfaces de manière à ce qu’elles puissent se raccorder ultérieurement. Mais de préférence, coulez le béton en une seule fois. 

 

La bâche d’étang en polyéthylène
Recommandée par les pisciculteurs, elle est facilement utilisable par tout un chacun. Et pourtant pour moi, elle est loin d’être la panacée universelle et loin d’être le matériau le moins coûteux. En effet, pour se garantir d’une étanchéité parfaite, je vous conseillerai de commencer, après avoir creusé l’emplacement, par étendre un treillis plastifié à petites mailles (sécurité contre taupes, mulots et autres agents fouisseurs).
Votre fournisseur quant à lui vous conseillera de placer un feutre de protection contre d’éventuels cailloux pouvant surgir de terre.
Puis enfin vous placerez votre bâche et l’eau. Mais n’oubliez pas que vos anatidés sont pourvus d’ongles acérés, qui pourront là où vous avez laissé des plis déchirer une bâche trop fine. Quant à vos canetons trop fragiles pour s’agripper sur cette paroi glissante, ils peuvent finir par s’épuiser en voulant sortir de l’eau. Donc nécessité de prévoir des “tremplins”, un grillage le long de la berge pour faciliter la sortie.
La plantation éventuelle d’iris, massettes et autres plantes aquatiques devra se faire dans des paniers ou des pots en plastique noir. De toute manière ne lésinez pas sur l’épaisseur de votre bâche et n’oubliez pas de la faire souder de préférence par un professionnel si des raccords sont nécessaires.

La bâche en caoutchouc (EPDM)

Elle n’a qu’un avantage : elle est plus solide que la précédente, mais le prix s’en ressent.

 

Le bassin en polyester
Pour celui qui ne peut avoir un étang naturel, voici un des nec plus ultra. Mais quel travail, quel coût !
Ceux que je connais qui en ont construit, en tant que particulier et non en tant que professionnel, m’ont juré ne plus vouloir recommencer pareille aventure.
Bien entendu il existe des bassins tout faits, qu’il suffit d’implanter dans sa pelouse, mais n’oubliez pas que ces bassins n’ont pas été conçus pour accueillir des anatidés, mais bien des poissons et des plantes.
Donc on y a généralement incorporé divers niveaux délimités par un double bord, sans penser à pouvoir vidanger facilement le tout. Or les canards prennent plaisir à barboter, donc à souiller l’eau avec la terre avoisinante ainsi qu’avec leurs déjections. Il faudra régulièrement vider le bassin, ce qui représente une certaine corvée, voir un certain coût (si appel à une société de vidange de fosse septique).
De plus les bassins typés proposés ne correspondront probablement pas à vôtre esthétique.

 

Le bassin en fibre de verre
Voici, le nec plus ultra pour la réalisation d’un plan d’eau “quasi naturel”. En effet vous imaginez les courbes que vous voulez, vous creusez votre plan d’eau et vous placez la toile précédant la pose de la fibre de verre. Mais quel travail de pose, quel calvaire et quel coût.
À part cela, il a tous les avantages : incassable, esthétique, se coulant parfaitement dans le jardin, etc. 


B) Les bons trucs pour éviter certains travaux pénibles, malodorants, sales

Un bon départ est de commencer par savoir comment évacuer les eaux, la boue, provenant des excréments des animaux, sans trop de peine.

 

Avant de commencer à réaliser votre plan d’eau pour anatidés, sachez que si vos amis ailés aiment l’eau, ils aiment également une certaine végétation de couverture (buissons, graminées, iris et autres massettes), ainsi qu’une pâture où ils pourront se reposer, chercher divers animacules, paître et autres plaisirs. C’est pourquoi, je conseillerais pour le calcul des superficies, un tiers d’eau pour deux tiers de verdure.

 

Emplacement du plan d’eau.
Tâchez si c’est possible de placer votre plan d’eau de manière à ce qu’il soit visible de votre lieu de séjour habituel. En effet bon nombre d’amateurs de poissons par exemple installent leur plan d’eau trop loin de la terrasse, ce qui les empêche de profiter du spectacle permanent du mouvement de leurs poissons.
Pour les anatophiles que nous sommes, s’il est vrai que nos amis présentent un certain volume, un certain relief, il est souvent triste de devoir les admirer avec des jumelles alors qu’ils sont si beaux de près.

 

Une fois l’emplacement de l’enclos délimité par une clôture d’au moins un mètre de haut, de préférence type tennis, il est temps de dessinez au sol les contours de votre plan d’eau s’il ne s’agit pas d’un bassin préfabriqué. Pour cela, vous pouvez vous servir d’un tuyau d’arrosage pour décrire les courbes et autres sinuosités de vos berges. Ou plus simplement en creusant et laissant l’inspiration vous guider.

 

N’oubliez pas que vos compagnons suivant le groupe auquel ils appartiennent nécessitent une certaine profondeur d’eau. Soixante centimètres sont un minimum pour les plongeurs. Une profondeur importante permet à la boue de décanter et de laisser l’eau en surface un peu moins trouble, mais tout dépend du nombre d’anatidés accueillis. N’oubliez pas que plus le bassin est profond, plus le volume d’eau est important.

 

La clôture posée, l’étang creusé, vous pouvez planter divers arbustes et plantes. N’oubliez pas que point trop n’en faut. Que certains sont envahissants, d’autres ont des dispositions de sols particuliers, d’autres encore craignent l’humidité. Pour votre choix, je ne puis que vous conseiller votre horticulteur habituel.

 

Maintenant que les aménagements arbustifs sont faits, semez une herbe de prairie. Elle a divers avantages, sa rusticité, sa volonté de pousser, elle accepte le piétinement et se relèvera régulièrement.

 

Pour ceux qui ont une petite surface ou qui garde trop d’anatidés sur une superficie trop réduite, il est nécessaire d’empêcher le bourbier de se former. Pour cela, il “suffit” de drainer le terrain sur au moins cinquante centimètres autour du bassin. La méthode de drainage peut être constituée dans le fond d’un gros gravier, surmonté de plus en plus petits, jusqu’à une couche de sable rivière.
Le tout peut encore être suivi en s’éloignant du bassin d’une épaisse couche d’écorces, à remplacer tous les ans voire les deux ans.

 

Si vous avez la possibilité d’un raccordement à un système d’évacuation, raccordez le trop-plein de la pièce d’eau à ce point à l’aide d’un tuyau PVC d’au moins 110 mm et avec une pente, la plus forte possible.

 

La pente doit être calculée à partir du point le plus profond de la future pièce d’eau et même avec vingt centimètres de plus en son point de départ.
En effet, lorsque vous creuserez votre plan d’eau, sur une surface de cinquante centimètres carrés près du tuyau d’évacuation vous creuserez plus profondément et à plat de manière à pouvoir installer un embout en T à votre tuyau. Ce T sera muni d’un bouchon à visser. Il devra pouvoir effectuer une rotation d’au moins cent quatre-vingts degrés sur la hauteur de la profondeur du bassin.
En effet sur ce T vous placerez le tuyau de trop plein, qui permettra, par sa possibilité de basculer, sans effort de vider le bassin sans mal. Suivant le recouvrement choisi, un bon coup de Karcher permettra d’évacuer les salissures et autres crasses de votre bassin.


C) Les plantations

Si vous vous intéressez un tant soit peu à vos anatidés, vous savez que la plupart sont granivores et herbivores. Dès lors, il faut vous faire une raison, seules les plantes d’eau coriaces auront une chance de survivre et de se développer.
Par expérience, j’ai remarqué que les jeunes pousses de nénuphars ont un attrait particulier pour la majorité de vos pensionnaires. Une seule solution : protéger à l’aide de treillis, le pied, les racines et les premières montées de feuillage. Pour ce faire, faites un cylindre de treillis poussins que vous placerez autour du bac de plantation jusqu’à la surface de l’eau. Ainsi protégée vous aurez une chance de voir s’épanouir la reine des fleurs aquatiques.
Les élodées du Canada et autres plantes oxygénantes serviront rapidement de provende aux herbivores que sont nos canards. Cultivées dans des bassins séparés avec des lentilles d’eau, elles fourniront un appoint apprécié par tous.
Ces plantes ont un taux de reproduction et de développement fulgurant. Une lentille d’eau se multiplie par quatre en vingt-quatre heures lorsque les conditions de chaleur sont optimales.
Les autres plantes pouvant orner votre étang sont plus des plantes de rives, telles les massettes ou faux roseaux, au développement fulgurant. Cette plante volontaire, se propageant par son rhizome est dédaignée par l’ensemble de nos amis. La structure de ses feuilles, sa dureté a raison des plus volontaires. Généralement si la pression aviaire n’est pas trop forte, vous finirez par devoir la réguler de vous-même. Pour ce faire, il suffit de couper la plante sous la surface de l’eau ce qui l’amènera à pourrir. La massette est généralement connue comme roseaux. En fait, il s’agit de cette plante au port élevé (jusqu’à un mètre cinquante voire plus), caractérisé par un “fruit” noir, longiligne, velouté, doux au toucher, souvent récolté pour orner les réalisations de natures mortes.
Dans le même style vous pouvez planter le rubanier faux-acacia, plante de rive et d’eau pleine. Il se caractérise par un feuillage de feuilles rubanées. Les fleurs de cette plante sont peu visibles mais ses fruits apportent une touche spéciale, on dirait des cactus posés çà et là le long de la tige. Il est également dédaigné par la majorité de nos oiseaux.
Une autre plante bien connue de tous est l’iris des marais. Cette plante est rarement attaquée par nos oiseaux, diverses variétés existent dans le commerce. Je vous conseille néanmoins de protéger la souche les deux ou trois premières années afin qu’elle puisse se développer en toute quiétude. On peut la semer, les graines apparaissant fin août sont matures quand l’enveloppe les contenant est noire. Ces graines ressemblent à du maïs rouge.
Le fameux roseau, phragmite est son véritable nom, est une plante rhizomique au port altier, bien plus fin que la massette. Il se caractérise par un feuillage vert cendré et une inflorescence comme le maïs. Il se développe en zone humide et peut être brouté par les oies et siffleurs. Si vous réussissez à l’installer et à créer une roselière, elle sera le refuge idéal de couvaison de la plupart de vos compagnons, qui trouveront couvert et sécurité.
La plantation de joncs est également à souhaiter. Cette plante au tiges rigides, toujours en touffes servira de décors et de lieu de nidification pour pas mal de canards de surface. Elle est rarement attaquée par nos amis.
Si vous voulez donner de la couleur au printemps, plantez quelques populages des marais. Il s’agit en fait d’une plante à larges feuilles, de port peu élevé, présentant dès les premiers jours de mars s’il ne gèle pas de magnifiques fleurs jaunes. Protégée dans un premier temps, elle se développera d’années en années, sans jamais devenir envahissante.
Le myosotis d’eau est également un compagnon à ne pas oublier. Comme le populage et même comme la plupart de toutes les plantes, si vous ne disposez pas de grandes surfaces, il peut être valablement protégés de la prédation par un grillage vert de cinquante centimètres de hauteur, le premier mois de son développement, avant de laisser y séjourner vos pensionnaires.
Bien d’autres plantes existent, toutes plus belles les unes que les autres : fétuques, callunes, hostas, bruyères, genévriers de toutes formes, rhododendrons, bambous, buissons ornementaux peuvent être plantés pour décorer et modeler votre installation.
Des dizaines de saules de toutes formes, de toutes apparences, de tout feuillage peuvent également apporter cette note de couleurs suppléant au plumage d’éclipse de nos plus beaux fleurons.
Je laisse à d’autres le soin de vous apporter des précisions sur d’autres plantations, comment les effectuer, etc.


D) Mon souhait

J’espère que cet article, qui n’est pas celui d’un professionnel, ni de l’aménagement de parcs, ni de la création d’étangs, aidera nos membres et lecteurs à avoir une vision autre de notre hobby.
J’espère que d’autres que moi, ayant réalisé un plan d’eau, un ensemble volière - plan d’eau ou tout autre projet essayera d’exprimer son expérience dans notre revue.
J’espère que cet article sera critiqué de manière constructive ou du moins que ceux qui se lancent dans la grande aventure de l’élevage d’oiseaux, trouveront en ces quelques pages des idées à exploiter, des erreurs à ne pas commettre. Je me tiens bien entendu à la disposition de tous pour conseiller, discuter, apprécier peut-être les projets.
Un dernier conseil, madame préférera un bel ensemble fleuri, arboré, un bel aménagement à un ensemble d’anatidés peut être paré de couleurs splendides mais installé sur un cloaque.
La passion de madame pour les fleurs et les plantes peut s’agrémenter de la passion de monsieur pour les oiseaux et vice-versa.

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